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Weber 40-45 DCOE |
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Précisions de Ph. Loutrel |
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Philippe Loutrel est l'auteur de cette note technique. Pour tout renseignement,
vous pouvez joindre par email phl.alpine@laposte.net
ou téléphone +33 6 11 18 93 28 .
Nous avons la chance de disposer des meilleurs carburateurs
existants, souvent copiés(Solex, DellOrto) sans grand succès. Les
moules de fabrication sont passés de l'Italie, à l'Espagne puis
en Inde, prolongeant ainsi la survie de ces produits de haute précision.
Le sujet des réglages est complexe et étendu (un résumé théorique
est présenté en annexe). De plus n'étant pas une " science exacte
", chacun peut avoir son point de vue, ses propres recettes : tous
les commentaires ou critiques seront donc bienvenus et serviront
à faire évoluer cette note technique. Pour commencer, le mot " réglages
" est ambigu car il recouvre à la fois des ajustements au tournevis
(ralenti, synchro...) que nous nommerons réglages de base, et les
réglages par échange de composants de caractéristiques différentes
(gicleur, buse...).
Réglages de base :
Ce sont les plus fréquents et concernent le ralenti et la progression
(régime intermédiaire). On agit sur 6 vis :
- une vis de ralenti située près de la rotule de commande d'accélérateur
- une vis de synchronisation (synchro, en abrégé) , entre les
deux carburateurs
- quatre vis de richesse, les plus proches de la culasse
La vis de ralenti fixe la position de fermeture maximum (butée)
des 4 papillons contrôlant l'arrivée d'air dans les cylindres :
en la vissant on ouvre plus les papillons, le moteur accélère.
La vis de synchro fixe la position relative des deux paires de papillons.
En la vissant, on augmente l'influence du carburateur arrière (cylindres
3 et 4, avec la convention du N° 1 coté volant moteur).
Il y a une vis de richesse par cylindre : en la dévissant on laisse
passer plus d'essence (émulsionnée avec un peu d'air au niveau du
gicleur de ralenti ) pour un volume d'air aspiré constant (papillon
fixe). On augmente donc la richesse du mélange essence/air .
Outillage :
Un tournevis assez court pour accéder à la vis de richesse du cylindre
N°1 et si possible un compte-tours sensible dans la gamme 0 - 2
000 t/mn, pouvant détecter des variations de 20 à 50 t/mn.
Une pissette avec de l'essence.
Il existe des appareils de mesure (ou plutôt de comparaison) de
débit d'air (Synchrotest, Synchrauto,...) que l'on applique à l'entrée
du corps de carbu pour régler l'alignement des papillons( synchro).
Si l'on a de l'oreille, on peut écouter et comparer le bruit d'aspiration
avec un tuyau (arrosage...) introduit successivement dans chaque
corps de carbu, au ralenti, pour régler la synchro. Il existe aussi
des jauges à colonne de mercure pour mesurer simultanément la dépression
dans les 4 tubulures d'admission. Ces appareils sont valables mais
pas indispensables.
Une bougie en quartz transparent pour observer la couleur de l'explosion
dans la chambre (Colortune) est un gadget amusant mais pas vraiment
indispensable non plus.
Plus sérieusement, un analyseur de gaz connectable sur 4 prises
(une sur chaque tubulure d'échappement) ,ou alternativement une
sonde de température (thermocouple), seraient certainement des outils
très intéressants mais nous n'en connaissons pas l'existence.
Procédure :
S'assurer que les bougies sont dans un état normal, et l'avance
correctement réglée. Déposer les 4 chapeaux des puits de bougies
pour dégager l'accès aux connecteurs haute tension.
Réglage approché de synchro :
Dévisser les 4 vis-bouchon en laiton située près des vis de richesse.
On aperçoit alors les 2 (ou 3 selon les modèles) trous de progression
et la tranche des papillons. Ces trous assurent une carburation
progressive entre le ralenti et environ 2500 à 3000 t/mn, lorsque
le papillon est encore quasi vertical :l'émulsion air/essence fournie
par le gicleur de ralenti est aspirée à travers ces trous, en supplément
de celle aspirée via les vis de richesse ( au delà, leur rôle s'estompe
car le dépression en aval du papillon chute avec l'ouverture de
ce dernier).
Réglage approché de la richesse :
On part de vis de richesse vissées en butée (pas trop fort !).
Selon les modèles (45DCOE 38/39 avant ou après l'indice 1000, 45DCOE
63/64 ou 68/69...) on dévisse chaque vis de richesse de ½, 1, ou
1,5 tours. Dans le doute, dévisser d'un tour.
Réglages fins :
Amener le moteur au moins à 90°C et régler le ralenti vers 1200t/mn.
Pour chaque vis de richesse serrer ou desserrer par quart de tour
(en attendant au moins 5 secondes après chaque quart de tour) pour
obtenir le régime maxi. L'objectif est de trouver (si possible)
le point de réglage où visser ou dévisser la vis de richesse de
1/16 de tour entraîne une chute de régime (d'où l'intérêt du compte-tours
sensible).
Vérifier l' équilibrage des 4 cylindres en mettant à la masse successivement
chaque bougie ( tournevis placé entre le puits de bougie et le connecteur
HT) : on doit constater un chute à peu près égale du régime.
Vérifier la synchro en mettant à la masse (ou débranchant) les cylindres
1 et 2 puis 3 et 4 : là encore on recherche une chute égale de régime,
sinon augmenter (ou diminuer) l'influence du carbu arrière en vissant(ou
dévissant) la vis de synchro. Donner un coup d'accélérateur entre
chaque intervention pour que les jeux divers se stabilisent.
Rétablir le ralenti à son régime habituel... puis recommencer tous
les réglages fins car il y a hélas une interdépendance entre tous
ces paramètres !
Pour vérifier la qualité d'un réglage, envoyer une faible giclée
d'essence avec la pissette dans chaque corps de carbu : un bon réglage
doit tolérer un enrichissement momentané du mélange sans provoquer
de variation de régime. Si on constate un accélération c'est que
le réglage est trop pauvre. Un ralentissement au contraire signale
un réglage trop riche. Pour terminer, augmenter un peu le ralenti,
car il aura tendance à chuter légèrement quand on refermera le capot
moteur.
Nota :
Au risque de paraître pédant, on peut parler d'un espace à 6 dimensions
(les 6 vis) dans lequel les états de réglage acceptables du moteur
sont représentés par un petit volume. Le réglage idéal se trouve
vers le centre de ce volume (en 6 dimensions, rappelons le), car
on aura plus de chances de rester à l'intérieur du volume lorsque
les 6 vis se desserreront un peu avec les vibrations, la température
et la pression de l'air aspiré varieront (donc son contenu en oxygène
qui nous intéresse)...
Avec une certaine expérience, on arrivera à effectuer ces réglages
très rapidement (2 minutes), tout du moins si l'on ne recherche
pas le réglage idéal. Il est souhaitable de freiner la vis de synchro
par une goutte de cire à cacheter. Il est conseillé, lorsque l'on
a atteint un réglage satisfaisant, de compter et noter le nombre
de tours (précision du 1/16 de tour) pour amener chaque vis de richesse
en butée (on les desserrera ensuite, bien sur). Ceci permettra d'
approcher les réglages de richesse plus rapidement la prochaine
fois.
Quelques pièges :
- Vis de richesse. C'est une vis-pointeau de précision, à extrémité
conique. Si elle a peu (ou pas) d'effet sur le régime moteur, la
démonter pour vérifier le cône. La remplacer en cas de doute. Au
pire, le siège est abîmé et là il faut remplacer le carbu ...ou
vivre avec un ralenti médiocre. Mais d'autres causes peuvent être
à la base de cette insensibilité, telle un prise d'air.
- Prise d'air. Arroser d'un peu d'essence la bride de fixation du
corps en question : si le régime chute, commencer par resserrer
les écrous de fixation. Sinon, déposer le carbu et changer les joints
(ou la bride souple, selon les montages)
- Gicleur de ralenti bouché. Un signe est que tout va bien au delà
de 3000 t/mn environ. Dévisser le porte-gicleur et vérifier en soufflant.
- De l'essence coule à l'intérieur des deux corps : déposer le couvercle,
le flotteur et le pointeau qui est probablement coincé par un débris
. Démonter les 2 bougies et faire tourner le démarreur pour évacuer
l'essence des cylindres.
- Gicleur de pompe bouché. C'est une panne assez fréquente car ce
gicleur est très petit (0,35mm de diamètre).Enfoncer et faire tourner
à la main un foret de diamètre D=1,5mm dans le tube (pas dans le
gicleur !) .
- Vis de by-pass ( disposée en biais sur les 45DCOE 68/69 et au
delà) La règle est simple : ne PAS y toucher . Par contre, ne pas
oublier de la dévisser (après repérage) quand on démonte les buses.
- Centreur tournant Si la vis-pointeau (ou la lame de ressort) qui
immobilise le centreur (appelé aussi buse auxiliaire) se desserre,
le centreur tourne dans le corps du carburateur. L'orifice par lequel
passe l'émulsion essence/air provenant du gicleur principal est
donc masqué puis démasqué au grès des vibrations du moteur : on
imagine les ratées aléatoires ... C'est donc une panne particulièrement
vicieuse
- Le vrai danger d'incendie sur une A110(en particulier les 1600S)
.S'il existe une fuite quelconque entre la pompe et les carbus (banjo
desserré sur un couvercle de cuve, collier mal serré sur une durit...)
l'essence sous pression peut gicler sur l'alternateur qui est une
source d'étincelles...
Nota :
Tous ces réglages ne concernent que le régime entre 1000 et 3000
t/mn. Ils n'ont aucune influence au delà. Autrement dit, si l'auto
ne " tire pas dans les tours ", n'espérez pas résoudre le problème
par un réglage de synchro et de richesse : quand les papillons
sont bien ouverts, un décalage de synchro n'a aucune influence
et comme la dépression au niveau de la vis de richesse et des
trous de progression est alors très faible, la quantité d'émulsion
fournie est négligeable par rapport à celle provenant du gicleur
principal.
-
Enfin il existe un dernier ajustement possible : la hauteur du
flotteur. Celle ci a un rôle certain sur la transition vers 3000
t/mn, et, selon les auteurs, un certain rôle sur la richesse à
haut régime. Pour un flotteur de 23 grammes, la hauteur est de
5,5mm (8mm pour un flotteur de 26 g). Elle se contrôle avec un
foret de 5,5mm (ou 8mm) , le couvercle de cuve tenu verticalement,
joint de cuve en place et flotteur pendant vers le bas. Le foret
porte sur le coté du flotteur et non sur la soudure centrale.
La languette supérieure doit être en léger contact avec la bille
à l'extrémité du pointeau . Au besoin on tord cette languette.
La course du flotteur, peu critique, est d'environ 13 mm.
-
Pour mémoire, déposer définitivement la tirette de starter, ce
dispositif étant parfaitement inutile sur des DCOE : deux coups
d'accélérateur, grâce aux pompes de reprise, enrichissent largement
le mélange même par grand froid. On peut d'ailleurs boucher (par
un plomb) les trous de starter dans le corps du carbu pour éviter
des entrée d'air parasites.
Réglage et échange de composants :
Pour commencer, remplacer la boite à air par des cornets, plus
efficaces, plus esthétiques et plus agréables à l'oreille. Eviter
les cornets boulonnés à la base, souvent équipés d'un grillage inutile
qui rend impossible l'application d'un outil de type Synchrotest.
On préférera les cornets Weber (B2H voir ci dessous) qui pénètrent
à l'intérieur du corps de carbu. De ce fait des centreurs (appelés
aussi buse auxiliaire) plus courts doivent être utilisés. Pour augmenter
la longévité des pistons et chemises, on placera sur chaque cornet
un filtre à air en mousse spécifique (" chaussette ") : ce filtre
ne modifie ni la puissance, ni le très agréable bruit d'aspiration.
On choisira des filtres individuels (IRESA voir ci dessous) plutôt
que des filtres doubles. Un collier en Rilsan serre le filtre sur
le cornet.
Après installation de cornets essayer d'augmenter de 5/100 les
gicleurs principaux. Si la carburation est trop riche, augmenter
de 10/100 les gicleurs d'air (voir ci dessous). Si elle est trop
pauvre, diminuer de 10/100 les gicleurs d'air (les chiffres gravés
sur les gicleurs indiquent leur diamètre en 1/100 mm, par exemple
150 pour un gicleur de 1,50 mm).
Les composants peu susceptibles de changement sont : Pointeau
d'arrivée d'essence, pompe de reprise (ressort, gicleur, clapet
de décharge), gicleur de ralenti. Par contre, en cas de préparation
moteur comme le passage en 1596cc du 1565 cc d'origine (avec échange
de l'arbre à cames et adaptation des chasses de culasse), un changement
de la chaîne Buse+Gicleur principal+Gicleur d'air (éventuellement
tube d'émulsion) s'impose. Dans cet exemple, on passe d'une buse
de 34 mm de diamètre à 38mm, pour le gicleur d'essence de 1,25 (1,35)
à 1,50mm et pour le gicleur d'air de 2,00 (2,20) à 1,80mm.( " automaticité
" est un autre nom pour le gicleur d'air).
Un autre cas est l'échange du pot d'échappement, surtout si c'est
un pot piste qui est monté.
A défaut de banc d'essai, seuls les essais sur route à bonne vitesse
peuvent aider au choix des réglages. Avec des bougies propres, neuves
de préférence, on maintient 6000 t/mn (par exemple) en 5éme pendant
30s environ. On lâche l'accélérateur, débraye, coupe le contact
et on s'arrête en roue-libre. On démonte les bougies 2 et 3 pour
inspection car elles reflètent alors l'état de la carburation ,
sous charge maximum à 6000 t/mn, et pour chaque carbu .
Tout l'art réside dans l'interprétation des couleurs ! Un isolant
gris clair, ou blanc, indique une carburation pauvre, dangereuse
pour le moteur. On augmente de 5/100 le gicleur d'essence et/ou
diminue de 10/100 le gicleur d'air (d'après la documentation Weber,
5/100 en plus sur l'essence correspondent à 15/100 en moins sur
l'air).
Si l'isolant est plutôt noir ou gras, la carburation est trop riche,
donc non optimale, mais il n'y a pas de danger pour le moteur. On
diminue le gicleur d'essence de 5/100 et/ou augmente le gicleur
d'air de 10/100.
Dans tous les cas, on nettoie les bougies et recommence les essais
en notant les réglages et les résultats.
La richesse du mélange aspiré par le moteur dépend de la quantité
d'air (buse), du gicleur d'essence, du gicleur d'air, du tube d'émulsion
(d'ordinaire F9 ou F15 : diamètre de ce tube, position des trous,
taille des trous...), et de la hauteur du flotteur.
Une bonne indication est la couleur du pot d'échappement (nettoyé
avant l'essai décrit ci dessus) : trop clair = trop pauvre, trop
noir = trop riche. La vraie difficulté est l'interprétation des
couleurs intermédiaires telles " chocolat brun, au lait... ".
Exemple de réglages de 45DCOE (38/39, 62/63 ou 68/69)
Toutes les dimensions en 1/100mm sauf les buses.
Buse (en mm) |
34 |
34 |
38 |
40 |
Gicleur principal |
125 |
135 |
150 |
165 |
Gicleur d'air |
180 |
200 |
180 |
220 |
Gicleur de ralenti * |
55F8 |
55F8 |
55F8 |
55F8 |
Gicleur de pompe |
35 |
35 |
35 |
35 |
Clapet de décharge |
50 |
60 |
60 |
60 |
Pointeau |
150 |
150 |
150 |
150 |
Tube d'émulsion |
F15 |
F9 |
F9 |
F9 |
*F8 est un code correspondant à un trou d'entrée d'air latéral
de diamètre 1,20mm. Vérifier la présence de ce trou vers le milieu
du gicleur de ralenti (certains 45 DCOE 38/39 n'en sont pas équipés
et ce sont les porte-gicleur qui ont un trou calibré). Pour une
R12G, essayer les 50F8 pour supprimer une " hésitation " vers 2500t/mn.
Carburateurs d'occasion :
Ne jamais se fier aux inscriptions gravées sur la couvercle, car
celui ci peut provenir d'un autre carbu (40ou 45 ce sont les mêmes
couvercles)
Vérifier le nombre de trous de progression et leur implantation
: ils doivent être identiques pour les deux carbus d'une paire
Vérifier le jeu autour des papillons fermés : il doit être aussi
faible que possible et identique sur les deux papillon d'un carbu.
Si un axe est faussé, oublier ce carbu.
Enlever les 5 vis du couvercle et vérifier que le piston de pompe
coulisse bien, sinon oublier ce carbu
Si l'axe, qui est monté sur roulements à billes, a du jeu, oublier
ce carbu
Démonter les 4 vis de richesse vérifier que leur pointe n'est pas
abîmée sinon oublier ce carbu Buses de diamètre identique pour les
4 corps
Démonter les 8 tubes porte-gicleur pour vérifier la présence de
tous les gicleurs, noter leur diamètre, ainsi que le code des tube
d'émulsion
Si possible mettre un peu d'essence dans la cuve (ou alcool quelconque
mais pas d'eau !) et actionner la pompe de reprise pour obtenir
4 jets de 1m environ Starters bloqués en position de repos : aucune
importance (sauf pour faire baisser le prix)
Références :
Manuel Officiel Weber (belles illustrations) et surtout WEBER Carburettors,
by John Passini, 2 tomes, Speedsport 1973 . En Anglais, excellente
étude approfondie d'un auteur passionné par son sujet alliant connaissances
théoriques et pratique de la compétition.
Fournisseurs :
Pour toutes les pièces de carbu B2H , 91, Tel 01 60 90 82 00 Pour
les filtres à air individuels de cornet IRESA ,33, Tel 05 56 04
15 63 Carbus neufs AUTOAXE ,75, Tel 01 45 74 74 74
Annexe théorique :
Un carburateur répond à une différence de pression. Celle ci est
créée par l'aspiration lors de la descente du piston. Au ralenti,
le papillon est quasi fermé donc la dépression dans l'espace compris
entre le papillon et la soupape d'admission est importante bien
que le moteur tourne lentement. Le mélange essence/air (émulsion)
généré par le gicleur de ralenti est aspiré à travers la vis de
richesse. L'air entrant dans le moteur provient à 99% de l'espace
autour du papillon.
Quand on commence à accélérer, cette même émulsion arrive en plus
grande quantité via les trous de progression démasqués progressivement
au passage du papillon. Vers 3000 t/mn (en charge) le circuit principal
entre en action : l'air aspiré à travers le centreur et la buse
est peu freiné par le papillon déjà bien ouvert. Par effet Venturi
(accélération d'un fluide dans un conduit convergeant/divergeant
d'où chute de pression), une aspiration se créée au niveau du centreur
: l'essence de la cuve est aspirée via le gicleur principal et le
tube d'émulsion.
A pleine puissance (papillon quasi horizontal) la dépression agit
sur les gicleurs de pompe de reprise qui laissent alors échapper
en continu une petite quantité d'essence liquide. Celle ci est immédiatement
vaporisée dans la veine gazeuse qui se déplace à haute vitesse (donc
à pression faible). Ce rôle d'enrichissement du mélange à haut régime
par les gicleurs de pompe est annexe par rapport à leur fonction
principale qui est l'émission de jets d'essence directement dans
les conduits d'admission lors d'une accélération. Ce jet est généré
par le piston de pompe, lui même actionné par un ressort.
La réalité est, comme toujours, beaucoup plus complexe notamment
à cause de la contre-pression due à la remontée du piston et transmise
au carbu via la soupape d'admission : un arbre à cames bien " croisé
" commence à ouvrir cette soupape en effet plusieurs dizaines de
degrés avant le point mort haut, donc pendant la phase de remontée
du piston. Des gaz brûlés sont alors refoulés vers le carburateur
ce qui contribue à la notoire médiocrité du ralenti de tout moteur
poussé.
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